Buzios.. Là où le temps s'est arrêté

Depuis quelques semaines dans la tumultueuse ville de Rio de Janeiro, je me suis échappé le temps à Armação dos Búzios, une destination d'un bleu incroyable et d'une atmosphère indescriptible dans la micro région des lacs de l'État. C'est un peu à l'aveugle que je me suis rendue à Buzios, connaissant seulement cette ville de nom, mais ma découverte a dépassé de loin toutes mes idées et espérances quant à mon expérience là-bas.

Les couleurs

Buzios, c'est un véritable festival de couleur qui défile sous nos yeux émerveillés. Le bleu intense de ses eaux, allant du turquoise au bleu marine, le jaune, le blanc, le rouge des sables de ses plages ainsi que son dégrader de vert des marécages humides de son lac à ses robustes cactus.

Buzios se colore au travers de la fibre créative de ses habitants, qui arment les rues et les sites touristiques de panneaux, de bateaux de pêcheur, de totems aux multiples couleurs et détails graphiques. Un véritable plaisir visuel qui nous fait apprécier davantage chaque détail, qui fait de Buzios un petit paradis à apprendre à connaître.

Les mots

Outre les palettes de couleur sans modération, la fibre artistique des habitants s’exprime aussi au travers des mots : nom de magasin, panneaux de sensibilisation, street art, décorations, etc. Une balade se transforme très vite en un poème séduisant et enchanteur.

“Não deixe de sonhar” [n’arrêtez pas de rêver] sur un mur du centre-ville, “Não mate nada além de tempo, não tire nada além de fotos, não leve nada além de saudade, não deixe nada além de pegadas” [Ne tuez rien à part le temps, ne prenez rien à part des photos, n’emmenez rien avec vous à part la nostalgie et ne laissez rien à par que des empreintes de pas] en panneau de prévention fait à la main entre peinture et bois à l’entrée de la plage, l’histoire du Gondwana Brésilien sur la balade côtière… Buzios nous raconte une histoire à sa façon, à nous d’être attentifs et sensibles à son art de vivre.

L'arrêt du temps

En sortant du rythme effréné Carioca de Rio, c’est bien-entendu de la tranquillité que j’ai trouvée quand je suis arrivée à Buzios. À vrai dire, on y entend plus le bruit des vagues et les cris de ses oiseaux que de la vie humaine. Mais pour tout vous dire, je parle essentiellement d’un Buzios que j’ai connu en basse période touristique (Mai) et dans cette situation mondiale de pandémie.

Armação dos Búzios semble être à l’écart du monde, sur ce bout de terre que pointe le Nord-est, entourée de courant chaud venu de l’Equateur rendant agréable chacune des aventures aquatiques. La tranquillité de ses habitants, le calme de ses plages et le silence de sa nature nous donne une véritable impression d’arrêt dans le temps. On se lève avec la douceur du soleil, on commence la journée avec le calme de ses rues et de sa balade côtières, on s’active avec les eaux qui s’agitent dans l’après-midi et l’on s’émerveille devant les reflets de couleur sur la mer lorsque la nuit tombe. Buzios remet en question la notion du temps pour nous offrir un rythme plus serein et enchanteur.

Les habitants

Buzios, c’est tout un art de vivre, qui se ressent dans son architecture, dans son art et dans sa nature, mais également chez ses habitants. Beaucoup sont des Cariocas qui sont venus trouver le calme et la sécurité et d’autres viennent du monde entier pour profiter de cette essence particulière, mais Buzios, c’est avant une diversité harmonieuse qui nous transmet une atmosphère très bohème, chic et apaisante.

Ce qui m’a beaucoup plu, c’est l’amour que ses habitants lui portent. “Tu vas voir, tu vas tomber sous le charme et tu vas vouloir revenir” m’a dit le gérant de l’Hostel dans lequel j’ai séjourné, il m’a fallu seulement une journée en immersion pour lui donner toute la raison. Le vendeur de la boulangerie dans lequel j’ai pris un petit-déjeuner, le garçon du Kiosque à maïs sur la plage du centre, le chauffeur du bus, des habitants que j’ai rencontrés dans l’hôtel… Tous avaient la même étincelle en parlant de Buzios, comme si chacun y avait trouvé son petit havre de paix.

Il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour m'imprégner de son “je ne sais quoi”, au bout de quelques balades dans le centre, de longues promenades pour explorer ses plages, parfois désertes et cachées ainsi que des conversations rythmées avec ses habitants. Mon temps s’est littéralement arrêté, et tous ses petits détails au travers de ses mots et ses couleurs n’ont fait que renforcer mon enchantement. Sûrement, que le Buzios que j’ai connu, n’est pas dans son habitude, mais visiter cette perle de l’Atlantique en basse saison est un véritable délice pour les sens.

Tiffany - communicante passionnée, marketeuse invétérée, voyageuse enthousiaste et collaboratrice de Kasa Nature.